« L’horizon souligne l’infini »
Victor Hugo
Horizons
L’horizon ne se dessine pas, il est l’indiscernable,
la forme projetée d’un nu sans contour
(un ciel sans soleil). Il s’éloigne quand on l’approche,
recul garant de sa permanence.
On ne touche aucun horizon, on projette sa chute
(mer crépusculaire).
Isabelle Lévesque – Horizons (extrait)
Pour Fabrice Rebeyrolle
Dans une démarche d’introspection et de réparation.
Ce ne sont pas des tableaux de la nature mais l’absence de nature qu’il faut regarder.
Le paysage est la figure du manque et c’est la lumière qui fait l’image.
Fabrice Rebeyrolle, Notes d’atelier, été 2023
EXPOSITION
Horizons
mars - juin 2024
Galerie Capazza, Nancay
Sauver l’horizon
Ici « l’horizon » dans le fracas du monde, n’est pas seulement ce que l’on voit mais ce que l’on sent, ce que l’on espère… Un désir de l’embrasser du regard dans la peinture elle-même.
Commencer par saisir cette poétique de l’espace en lignes de force et solliciter tous les organes sensoriels dans ce travail de mémoire car il porte la trace d’un vécu, de l’empreinte d’une autre existence, d’un enfouissement secret qui doit révéler un chant de l’âme que l’on tente de sauver.
Assembler les éléments en strates, dans un corps à corps, pour constituer ces grandes surfaces comme des arpents de ciel et de terre dans une sorte de géométrie agraire qui s’anime, s’incarne en couleurs de matières diverses.
Chaque élément, distinct ou informel, contribue à l’harmonie de l’ensemble de « ces horizons » ainsi représentés.
Alors l’air circule à nouveau et au final, le tableau prend son sens quelque- part dans l’inachevé.
Fabrice Rebeyrolle, extrait de notes d’atelier, 2023.