2000
« Ça respire encore »
Les métamorphoses du corps est un thème récurrent dans l’histoire de la peinture.
Pour moi, le corps immuable n’existe pas, il n’est qu’une illusion métaphysique.
La gravité des images est une façon de se mesurer au monde.
Le corps est le lieu primordial de l’image, le corps habite l’image.
Ces personnages esseulés évoquent l’aspect à la fois sombre et initiatique du corps qui parle.
Le corps ne se donne jamais. Soit il est trop près, soit il est trop loin.
Le fond crée la distance, il faut chercher un point d’où l’on pourrait percevoir la vie qui organise le corps.
Le corps est tout seul, tout nu si j’ose dire, il est présence de ce qui va s’absenter.
Il est devenu le signe de la finitude qu’il faut penser dans un rapport à l’infini.
Fabrice Rebeyrolle, notes d'atelier, 2000
Exposition Encore
Abbatiale d'Essôme sur Marne
2012
Catalogue